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Crise du vin Le CIVB et Inter-Rhône déplorent l'absence de concertation

BORDEAUX, 23 juil 2004 - Les organismes interprofessionnels des vins de Bordeaux et des vins de la Vallée du Rhône déplorent vendredi, dans un communiqué commun, que les arbitrages nationaux, concernant l'avenir de la filière vitivinicole, aient été pris par le ministère de l'Agriculture, "en l'absence des organismes de filière".

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Pourtant, rappellent Michel Bernard, président d'Inter-Rhône - l'Interprofession des vins AOC des Côtes du Rhône et de la Vallée du Rhône - et Christian Delpeuch, président du Conseil interprofessionnel du vin de Bordeaux (CIVB), ces organismes ont été "créés par l'Etat", sont "reconnus par la Communauté européenne" et sont "censés gérer les grands vignobles français".

Une table ronde avec la profession vitivinivole a été organisée mercredi au ministère de l'Agriculture, pour tenter de sortir la viticulture française de la crise. "Préalablement à cette réunion, les comités interprofessionnels, qui sont appelés à gérer la production, n'ont pas été consultés", a expliqué M. Delpeuch lors d'un entretien téléphonique avec l'AFP. "On est en train de décider à Paris ce qui devrait être fait dans les régions, mais tout ce que souhaiteraient faire les régions, on n'en tient pas compte".

Dans leur communiqué, publié à Bordeaux, MM. Bernard et Delpeuch se demandent en conséquence si les plans d'action de certaines interprofessions françaises, qui répondent aux problématiques spécifiques à chaque région de production, ont le soutien des autorités publiques. "Aujourd'hui, on souhaiterait être reçus par le ministère très rapidement", a précisé le président du CIVB.

MM. Bernard et Delpeuch soulignent également que "l'assainissement du marché" "peut passer, selon les régions, par des mesures d'urgence concernant l'arrachage ciblé, la reconversion progressive, voire, si cela était possible, l'arrachage temporaire". Or, explique M. Delpeuch, "les primes à l'arrachage - temporaire ou définitif - se négocient à Bruxelles. Pour que Bruxelles les accorde, encore faut-il que l'Etat français les demande". "Il n'y a rien qui apparaît au niveau des déclarations du ministre", a-t-il indiqué.

Concernant la possibilité pour le Bordelais et la Bourgogne de produire des vins de pays avec mention du cépage, "c'est le seul point positif". Cependant, "on réclame, comme la Bourgogne, la notion de cépage sur nos étiquettes (...) surtout sur les AOC".


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